Affaire de Mechveret. 2 Annexes. Très confidentiel.
Notwithstanding he asked not to publish another issue, Carathéodory admits he cannot really forbid this, since the article has a Belgian publisher. Next to “la réforme” no other newspaper is interested in the case. Nevertheless it is important to end the campaign against the Sultan, after all this is what Mechveret stands for.
Monsieur le Ministre, Par mon rapport du 23 Décembre [sic] dernier sous les n[umer]os 8627/157, j’ai eu l’honneur de rendre compte à Votre Excellence de la situation actuelle de l’affaire du « Mechveret ». M[onsieu]r Lorand avait annoncé que ce journal devait paraitre [sic] le Samedi 25 Décembre [sic] pour la seconde fois sous sa responsabilité ; fort probablement, des difficultés surgies en ont fait retarder la publication et le « Mechveret »
[1] n’a paru que le Jeudi suivant, 30 du mois. Je me fais un devoir d’envoyer sous ce pli à Votre Excellence le numéro dont il s’agit, ainsi que l’article de la Reforme qui l’accompagnait. J’avais également informé le Palais Impérial de cette publication. En réponse à cette communication, S[on] E[xcellence] Tahsine Bey a bien voulu me télégraphier que « la réapparition dudit journal ne pouvait s’accorder ni avec mes communications antérieures à ce sujet, ni avec les promesses qui nous avaient été faites du Gouvernement Belge », et m’invitait, d’ordre Imperial, à faire des démarches nécessaires auprès du gouvernement Belge « pour empêcher le Journal en question de paraitre ». J’ai répondu au premier secrétaire Impérial que je m’étais empressé, dès la déclaration de publication du « Mechveret » sous la [2] responsabilité d’un Belge, qui se trouve de plus être député, de signaler tant à Votre Excellence qu’au Palais Impérial que le Gouvernement Belge serait complètement désarmé devant cette éventualité, car malheureusement tant la constitution elle-même que la législation du Royaume s’opposaient formellement à toute entrave ; que je n’avais pas toutefois manqué de continuer mes démarches, restées forcement infructueuses, auprès des Ministres du Roi ; que j’en avais fait de nouvelles et pressantes, qui n’avaient pas eu, comme il était à prévoir, un meilleur résultat ; que le cabinet de Bruxelles croit cependant que le pamphlet dont il s’agit est à toute extrémité et que ses jours sont comptés. Cette dernière information correspond
[1] absolument à mes propres renseignements et je doute fort que cette campagne aussi vilaine qu’inepte, puisse durer encore bien longtemps. Les cinq jours de retard à la publication du second numéro est déjà un indice bien significatif des difficultés que Lorand rencontre. Ahmed Riza expulsé sans rémission, ne saurait plus revenir en Belgique ; plus un seul journal, « la Reforme » exceptée, ne s’intéresse en aucune façon au « Mechveret ». Il n’y a pas un seul acheteur ici non seulement du journal turc mais encore du « Mechveret » Français. Le pamphlet, dont le tirage est à peine de 250 à 300 exemplaires tout au plus, n’exerce plus la moindre influence ; et il est évident pour moi que Lorand ne tardera plus beaucoup à se lasser de s’être mis sur les bras un semblable embarras. [2] Plus nous opposerons de l’indifférence aux dernières convulsions d’Ahmed Riza & de Lorand, et plus tôt nous arriverons à faire taire ces individus. Tel est, en toute franchise, mon humble avis. Ainsi que Votre Excellence voudra bien le remarquer, le numéro que je place sous Ses yeux fait trêve aux injures qui me concernaient personnellement. Si elles devaient continuer à l’avenir, ce que j’espère, je serais heureux en laissant absolument à couvert notre Auguste Maitre, de m’exposer seul et d’intenter, dans le cas naturellement ou Votre Excellence l’approuvera, un procès personnel au civil à des gens sans conscience. Je crois pouvoir assurer dès à présent que cette campagne malsaine contre la personne sacrée de
Sa Majesté Impériale recevrait ainsi la juste punition qu’elle mérite, et qui leur sera bien dure à supporter, tout en donnant le coup de grâce à la publication du «Mechveret ». Veuillez Monsieur le Ministre agréer l’assurance de ma très haute considération. de Votre Excellence le très-humble et très-obéissant serviteur Et[ienne] Carathéodory
Series | HR.SYS-226-42 |
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Place | Brussels |
Date | 07-01-1898 |
Author | Etienne Carathéodory Effendi |
Recipient | Ahmed Tevfik Pacha |
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Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.