Synopsis

Diran Bey sends a newspaper clipping from a paper published in Brussels but distributed in France. The content of the article is artificial and he admits that such articles are published almost daily. Unfortunately he does not know how to act against them.


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- Newspaper clipping (No title, 13-02-1860, L’Observateur, Article concerning the appointment of de Lavalette as the new French ambassador to the Ottoman Empire. Further the empire is portrayed as a failing state waiting to be freed from barbarism and Islam.)


Transcriptions

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Excellence Je crois devoir transmettre, sous ce pli, à Votre Excellence, un article de fond d'un des journaux les plus répandus de Bruxelles, vendu à la France depuis un an environ, qui Lui donnera une juste idée des sentiments de l'Europe envers la Turquie. Cet article a, d'ailleurs, toutes les apparences d'avoir été fabriqué en France. Il m'arrive chaque jour de voir publier des infamies de ce genre et, lorsque je vais aux informations, lorsque je cherche à approfondir les choses, on ne sait que me répondre ni comment expliquer le fait, mais chacun me dit : « le fait existe, il est palpable, on veut revenir sur la question d'Orient. » Aujourd'hui en France c'est ce qui préoccupe beaucoup plus les esprits que la question d'Italie et

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toutes les baisses qui ont lieu dans les fonds publics. Voilà pourquoi il semblerait qu'un mot d'ordre est donné dans la presse, dans les salons les plus bas comme les plus élevés de la société, pour dénigrer la Turquie, démolir ses institutions et calomnier ses hommes d’État. Je fais tout ce qui dépend de moi pour combattre cette impulsion aussi funeste qu'injuste donnée à l’opinion publique et j'ai la satisfaction de voir que dans le corps diplomatique, comme dans la haute société on apprécie beaucoup tout ce qui se fait pour la réorganisation de l'Empire, c'est une énigme pour eux que toutes ces attaques à un moment où elles sont moins méritées que jamais, aussi, ils croient qu'il y aura infailliblement quelque chose, mais quoi... personne n'en sait rien ! Tout cela est bien triste, mais ce qu'il y a de plus fâcheux peut-être pour nous, c'est de ne pas pouvoir disposer des mêmes armes pour com-

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battre nos adversaires : si j'avais quelques mil[l]iers de francs devant moi, j'aurais au moins organisé toute une petite phalange de plumes bien taillées que j'aurais dirigées au grès du Gouvernement de Sa Majesté Impériale, pour faire taire une grande partie de tous ceux que nous ne pourrions pas faire parler pour nous ; mais j'attendrai le mois de Mars prochain, d'après les instructions de Votre Excellence, pour revenir sur ce sujet. Si Votre Excellence me le permet, je La tiendrai, en attendant, au courant de tout ce que l'on est en train de traîner contre nous, en Lui communiquant de temps en temps tout ce qui me tomberait sous la main. Je saisis cette occasion pour renouveler à Votre Excellence les assurances de la plus haute considération et du plus profond respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être De Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur Diran


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How to cite

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Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.




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