Carathéodory reports that the publications in “La Réforme” kept unnoticed and the Belgian government has no power in these matters. He wanted to publish a reaction but changed his mind in order not to start a useless polemic. He further discusses decorations and suggests that de Chimay should have one.
Excellence, Ayant souffert tous ses derniers jours par des neuralgies rhumatismales, je n’ai pu encore envoyer à Votre Excellence la correspondance échangée avec le prince de Chimay au sujet des articles de « la Réforme ». Je m’empresse de la placer sous Ses yeux aujourdhui [sic], en demandant bien pardon pour ce retard absolument involontaire. Le réponse du gouvernement belge est la meilleure preuve des embarras dans lesquels il se trouve lui-même placé pour des affaires de ce genre. La démarche que j’ai cru devoir faire peut toujours, néanmoins, avoir son utilité indirecte, et j’aime à espérer que ma manière d’agir rencontrera la haute approbation de Votre Excellence. Les articles absurdes et ineptes de « la Réforme » passent tout à fait inaperçus.
Personne ne les lit, aucun journal n’en a connu l’existence. Son Excellence Munir Bey m’avait exprimé le désir de faire faire [sic] une publication quelconque, en réponse. J’en avais en moi-même l’idée, à l’occasion de la dernière correspondance, mais je l’ai abandonnée et voici pourquoi. Une publication, même générale, aurait à mon très-humble avis, le grave inconvénient d’exciter la curiosité publique, de la porter sur des faits qui sont restés tout à fait inconnus, de favoriser les affaires d’un journal insignifiant et obscur, qui ne manquerait pas naturellement de s’en glorifier, d’entrer dans une polémique, à laquelle d’autres journaux aussi pourraient se laisser entraîner et dont j’ai à peine besoin d’indiquer les énormes inconvénien[t]s. Un mépris absolue me paraît être, ici du moins, la meilleure et la plus efficace des réponses. Je suis particulièrement heureux de l’issue de l’affaire des décorations de Leurs Excellences Artin Pacha et Munir Pacha, qui restait depuis si longtemps, en souffrance. Malgré les démarches réitérées du prince de Chimay, à mon instigation, le Roi restait inébranlable dans sa décision de ne jamais accorder Son Grand Cordon
qu’à des Ministres à portefeuille et aux plus hautes chargés de Cour. Jamais il n’avait consenti à le conférer à un sous-secrétaire d’Etat. Heureusement, l’élévation d’Artin Pacha au rang de Vézir [sic] me fournit l’occasion propice de faire enfin comprendre que ces scrupules n’avaient plus aucune raison d’être. Sa Majesté s’est enfin rendue à nos argumen[t]s et je suis doublement heureux que, de cette manière, les deux grands cordons aient pu être accordés à la fois. Le prince de Chimay m’y a beaucoup aidé ; il nous est très-sympathique toujours. Depuis qu’il est Ministre, il a reçu les décorations de toutes les grandes Puissances. Je pense, par conséquent, que Votre Excellence se plaira à faire aussi un bon accueil à la proposition que je prends la liberté de Lui soumettre, pour que le Ministre des Affaires Etrangères de Belgique soit également honoré du Grand Cordon du Medjidié. J’ose solliciter a même faveur de Votre Excellence pour le chef du Cabinet du Prince de Chimay, le comte Charles Van der Straten, pour lequel je propose la 3me classe du même Ordre. C’est un fonctionnaire qui nous rend
toujours des services et notre cher Chérif Bey pourra dire à Votre Excellence qu’il est digne de la haute distinction que je sollicite pour lui. Il ne me reste qu’a remercier Votre Excellence, encore une fois, de toutes Ses grâces, et de La prier de vouloir bien être persuadée et du bonheur que j’ai à remplir toujours les ordres avec tout le zèle et toute l’application dont je suis capable, et de mon attachement respectueux et inaltérable, et du dévouement sans bornes aves lesquels j’ai l’honneur d’être, de Votre Excellence, le très-humble, très-obéissant, très-reconnaissant et très-dévoué serviteur. Ét[ienne] Carathéodory
Series | HR.SYS-225-42 |
---|---|
Place | Brussels |
Date | 13-07-1889 |
Author | Etienne Carathéodory Effendi |
Recipient | Saïd Pacha |
If you use this website for your own research, we kindly ask you to mention the following reference in your publications:
Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.