Incident du "Journal de Bruxelles" - annexes.
The recent reports in some, mostly English, newspapers on Istanbul and the Sultan are beyond decency. Carathéodory has observed the Belgian press on this topic and the important Belgian newspapers did not mention such rumours. The Catholic inspired “Journal de Bruxelles” forms an exception: in the latest Sunday edition an intolerable accusation to the Sultan was made. Carathéodory did not treat with juridical measures, because the freedom of the press is highly guarded in Belgium. Instead he wrote a letter to the chief-editor of the newspaper, Baron de Haulleville, and the incident was appropriately solved.
- Copied letter (17-12-1882, Brussels, Etienne Carathéodory Effendi to Baron de Haulleville, Carathéodory points chief-editior Baron de Haulleville of “Journal de Bruxelles” to an indecent report on the Sultan in the Sundeay edition of his newspaper) - Copied letter (18-12-1882, Brussel, Baron de Haulleville to Etienne Caratheodory Effendi, Baron de Haulleville writes that the specific article is taken over from French and English newspapers and that this should have been mentioned by the translator. The chief-editor promises a readjustment in the evening edition of his paper) - Newspaper clipping (‘no title’, 18-12-1882, Journal de Bruxelles, The promised readjustment mentioned in the letter from chief-editor Baron de Haulleville to Carathéodory) - Newspaper clipping (‘no title’, 17-12-1882, Journal de Bruxelles, The original indecent article on the Sultan. The article mentions two posters hanged up in Istanbul in which the Sultan’s competence to rule is doubted about. The posters were removed and the police took further steps. The article further mentions that the Sultan only leaves his palace once a week, namely on Friday to visit the Mosque and that his irrational fear to be murdered made him kill one of his servants.)
Monseigneur, Dans ces derniers temps les correspondances de Constantinople de certains journaux, surtout Anglais, avaient pris un caractère dépassant les limites de la bienséance la plus élémentaire, à l'égard de nos affaires, n'excluant pas même dans leurs attaques passionnées et calomnieuses
la Personne sacrée de notre Auguste et trèsgracieux Souverain. Je ne manquai pas de surveiller attentivement la presse belge à cet effet, et, grâce aux excellentes relations que la Légation Impériale entretient avec les journaux les plus importants, les rumeurs absurdes dont il s'agit n'avaient trouvé aucun accueil auprès des publicistes de ce pays. J'avais tout lieu d'être satisfait de cette attitude correcte, lorsque l'organe autorisé du parti catholique modéré, le "Journal de Bruxelles" faisant
seul exception parmi ses confrères, ouvrit ses colonnes, dans son numéro de dimanche dernier, à une inqualifiable et odieuse allégation contre Sa Majesté Impériale. Je me fais un devoir de placer ci-joint l'extrait en question, sous les yeux de Votre Altesse. Il était urgent de faire sans la moindre perte de temps, une bonne leçon; mais avant de m'arrêter aux résolutions extrèmes [sic] et de demander à Votre Altesse l'autorisation à des poursuites judiciaires, j'ai cru d'autant plus pouvoir espérer, par un avertissement
préalable, une satisfaction directe, que je présumais bien que l'article injurieux devait avoir une source etrangère [sic]; j'adressai, en conséquence, au rédacteur en chef la lettre jointe à ce rapport sous le N.° 2. Mon attente ne fut pas trompée et Votre Altesse voudra bien se convaincre par la lecture des annexes N.° 3 et 4 jointes à se respectueux rapport, de l'heureuse solution donnée à cet incident. J'ai cru devoir m'en contenter, sans pousser les choses plus loin; dans de matières aussi délicates et lorsque la personne
d'un Souverain est en jeu, il est toujours pénible, me semble-t-il, et même quelque peu dangereux, d' affronter des débats judiciaires qui pourraient revêtir un caractère désagréable dans un pays surtout de liberté illimitée de la presse, quelle que soit la certitude de la condamnation, et, d'après mon humble avis, ce n'est qu'à la dernière extrémité qu'on pourrait y avoir recours. Heureusement tout danger a été conjuré et Votre Altesse voudra bien remarquer que, tant dans la lettre qu'il m'a adressée
Series | HR.SYS-225-24 |
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Place | Brussels |
Date | 20-12-1882 |
Author | Etienne Carathéodory Effendi |
Recipient | Aarifi Pacha |
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Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.