Suite: correspondance de la gazette de Cologne.2 annexes
A follow-up to his report of 4 December on Brialmont’s letter to “The Times”. Tevfik Pacha sends a translation of a message from London, published in the “Kölnische Zeitung” of 4 December concerning the Russian fleet in the Black Sea.
- Newspaper clipping (No title, 04-12-1893, Kölnische Zeitung, The British do not neglect the presence of the Russian fleet in the Black sea but are concerned about their permission to sail in the Dardanelles. The British will send an Ambassador to Istanbul in order to gain permission to sail in the Dardanelles as well.)
Monsieur le Ministre Faisant suite à ma dépêche du 4 courant, sous le N°472.286, j’ai l’honneur de transmettre à Votre Excellence, ci-joint et accompagnée de sa traduction en français, une correspondance de Londres également publiée par la Gazette de Cologne du 4 de ce mois, ayant trait à l flotte russe dans la Mer Noire et aux fortifications du Bosphore et des Dardanelles. Veuillez bien agréer, monsieur le Ministre, l’assurance de ma plus haute considération. A.Tevfik
On écrit de Londres à la “Kölnische Zeitung” numéro #963 du 4 décembre: On ne peut pas croire que le gouvernement anglais ait ignoré l’accroissement de la flotte Russe dans la Mer Noire. Les déclarations du Général Brialmont auront surpris le public qui ne s’intéresse que de temps en temps à la politique étrangère. Le monde pourra à peine croire que la Russie n’a possédé, avant l’année 1886, pas un seul vaisseau de guerre dans la Mer Noire qui pût attaquer le plus petit vaisseau anglais, tandis qu’aujourd’hui 6 grands vaisseaux de guerre, 2 moniteurs, 4 torpilleurs, 6 corvettes, 1 croiseur et 31 canonnières circulent, sans compter les petits vaisseaux de guerre. Le seul moyen de prévenir se danger est le renforcement de la flotte anglaise. Les représentations diplomatiques sont inutiles, si on ne peut pas exercer en même temps une pression matérielle. De pareilles représentations de la part de l’Angleterre ne seraient pas fondées et le passage des Dardanelles par la corvette russe « Teretz », allant se réunir avec l’escadre russe de la Méditerrané, pourrait seul donner lieu
à une réclamation de la part de l’Angleterre. Gladstone à déclaré Mardi passé qu’un tel passage par les Dardanelles a déjà eu lieu plusieurs fois, sans pourtant être sanctionné ; car S.M.I. le Sultan seul l’a permis par exception. Si une nation venait d’obtenir le privilège de passer par les Dardanelles, l’Angleterre, de son côte, l’exigerait aussi. Cette réponse semble assez satisfaisante, mais en vérité elle ne signifie rien, car la Russie ne mettrait ce privilège en usage qu’en cas d’une guerre et elle est certain que l’Angleterre n’enverra ses coûteuses colosses de vaisseaux dans la souricière de la Mer Noire qui compte tant de repaires sur ses bords. Le conseil du Général Brialmont : d’entourer Constantinople de fortifications efficaces, ne semble pas réalisable aux Anglais qui n’ont pas actuellement de pouvoir dans le Corne d’Or. La première chose dans cette affaire serait d’obtenir le consentement de S.M.I. le Sultan ; mais Sa Majesté respecte plus la volonté du Tsar que l’inconstance des partis Anglais, et le premier Lui est d’autant plus proche que l’Angleterre en
est éloignée. En outre, L’Angleterre devrait payes les frais des fortifications de Constantinople et il serait difficile de s’assurer le consentement du parlement anglais pour ce plan. La seule chose pour les Anglais est de nommer un Ambassadeur à Constantinople qui aurait le don de s’insinuer auprès de Sa Majesté pour paralyser l’influence de Mr. De Nélidov. Le nombre de diplomates aptes à un tel poste n’est pas très grand. Le pouvoir des diplomates est ordinairement assez restreint et les hommes d’état qui seraient aptes à cette tâche, comme jadis Mr. Goschen, appartiennent maintenant au parti des conservateurs.
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Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.