Ottoman Diplomats

Monsieur le Ministre, Depuis qu’il a élu son domicile à Bruxelles, Monseigneur le Duc d’Aumale m’avait montré tant de gracieusetés et S’était plu si souvent à m’inviter à déjeuner et à dîner qu’il était devenu indispensable pour moi de répondre par une politesse analogue, aux amabilités réitérées de Son Altesse Royale, l’oncle du Roi des Belges. C’est avec une extrême gracieuseté que le Prince m’a fait l’honneur d’accepter un dîner auquel j’ai cru devoir le convier ; en conséquence, jeudi dernier à la légation Impériale et je remplis un devoir impérieux et bien agréable en portant à la haute connaissance de Votre Excellence que tant

ce repas que la réception intime qui l’a suivi ont pleinement réussi. À différentes reprises le Duc d’Aumale tint à me réitérer Sa reconnaissance qu’il m’exprime souvent de l’accueil gracieux qu’il rencontra à Constantinople, lors de la visite qu’il fit à f ? Sa Majesté Impériale le Sultan Abd-ul-Medjid, d’impérissable mémoire, tout en m’assurant de Son admiration à l’égard de notre Auguste et très-gracieux Maître, glorieusement régnant. De mon côté, j’assure toujours aussi Son Altesse Royale que Sa Majesté Impériale professe également pour le Prince français une vive sympathie personnelle, tout en appréciant dûment les éminents qualités de Prince, de soldat et d’écrivain qui distinguent à un si haut degré Son Altesse Royale. À part Monseigneur le Duc d’Aumale et son aide de camp et secrétaire, le Vicomte Perrot de Chazelle, les autres convives étaient : LL. AA. SS. La Princesse Douairière de Ligne, ses deux fils et belles-filles, les princes et princesses Charles et Édouard de Ligne, le Comte Vander Straten Ponthoz, Grand Maréchal de la Cour, le Comte John d’Oultremont, Maréchal du Palais et la Comtesse J. d’Oultremont, la baronne Vanden Bossche, première dame de la Maison de Madame la Comtesse de Flandre et le baron Vanden Bossche, le baron Lambermont, Ministre d’Etat, le lieutenant-général baron Vander Smissen, aide-de-camp du Roi, le baron Beyens, Ministre de Belgique à Paris, Mr. Emile de Borchgrave, Ministre de Belgique à Constantinople, le Comte de Brandebourg, le prince Ouroussoff et Mr. De Burenstam, ces trois derniers, mes collègues d’Allemagne, de Russie et de Suède-Norvège à cette Capitale. Après le repas, le ministre d’Angleterre, Lord Vivian, le ministre des Pays-Bas et la baronne de Gericke, le ministre du Brésil et la Comtesse de Villeneuve sont venus présenter leurs hommages à Monseigneur le Duc d’Aumale. Le prince de Chimay, ministre des

Affaires Étrangères voulait en faire autant mais il en fut empêché, au dernier moment, par l’arrivée du fameux faux télégramme de Berlin, qui avait annoncé prématurément, douze heures à l’avance, la mort de L’Empereur Guillaume et qui força Son Excellence à se rendre immédiatement au Palais, auprès du Roi. Je crois devoir ajouter, pour la haute information de V.E. qu’avant de dîner à la légation Impériale, le duc d’Aumale avait accepté une invitation analogue chez Lord Vivian et que Son Altesse Royale a également dîné à la légation du Brésil, lors du passage de Bruxelles de l’Empereur Don Pedro. Veuillez, Monsieur le Ministre, agréer les assurances de ma très haute considération. de Votre Excellence le très-humble et très-obéissant serviteur --- J’ai reçu le rapport que vous avez bien voulu m’adresser le 14 Mars n° 4333/36 relativement au dîner que vous avez offert au duc d’Aumale. Nous avons été très sensibles aux sentiments exprimés à cette occasion par S.A.R. à l’égard de Sa Majesté Impériale notre Auguste Maître et j’approuve entièrement la manière avec laquelle vous avez répondu à ces marques de sympathie. Agréez etc.