Ottoman Diplomats

Monseigneur, Après une longue indisposition qui a duré près de trois mois, le Roi des Belges est heureusement, depuis quelque temps, entièrement rétabli et Sa Majesté a pu présider aux deux grands bals qui viennent d’avoir lieu au Palais de Bruxelles, avec l’affabilité habituelle dont Léopold II fait toujours preuve à l’égard de ses invités. Je ne saurais manquer de porter à cette occasion, à la connaissance de Votre Altesse que Sa Majesté Belge S’est informée à différentes reprises, dans le courant de ces

fêtes, de la santé de notre Auguste et très Gracieux Souverain et a tout particulièrement tenu à m’assurer de nouveau, de la profonde sympathie et de l’amitié inaltérable dont Elle est animée pour Sa Majesté Impériale, ainsi que des vœux ardents qu’Elle fait pour le bonheur de Son Auguste Famille et la prospérité de Son Empire. En m’empressant d’assurer le Roi que, conformément à Son désir, je me ferais un devoir de transmettre à Sa haute destination, l’expression de ces sentiments, je n’ai pas manqué d’ajouter, en même temps, qu’ils rencontraient la plus entière réciprocité chez Sa Majesté Impériale le Sultan est chez Son Gouvernement. Je ne saurais également manquer de porter à la haute connaissance de Votre Altesse que le Roi Léopold et Son Auguste Épouse ont tenu, comme toujours, à combler de gracieuses prévenances la légation de Sa Majesté Impériale, prévenances auxquelles Monseigneur le Comte et Madame la Comtesse de Flandre Se sont aussi joints avec leur affabilité habituelle. Veuillez, Monseigneur, agréer les assurances de ma très haute considération. de Votre Altesse le très humble et très obéissant serviteur