Synopsis

A cover letter of Etienne Carathéodory Effendi to the response of Raïf Bey to the request of Tevfik Pacha made on 1 November 1896.


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- Copied letter (24-11-1896, Brussels, Raïf Bey to Etienne Carathéodory Effendi, Reaction to the request of Willy Frick. Raïf asks to answer only after an order of the Sultan and points to the fact that he already made some payments. )


Transcriptions

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Monsieur le Ministre, En réponse à la dépêche que Votre Excellence m’a fait l’honneur de m’adresser le 1er novembre sous les N°s. 21274/44, au sujet d’une lettre adressée par le sieur Willy Friek à l’ambassadeur Impérial à Berlin, relativement à une créance qu’il aurait sur l’attaché militaire de la Légation Impériale, je me fais un devoir de transmettre sous ce pli, en original, à Votre Excellence, la lettre que l’Adjudant-Major Raïf Bey vient de m’adresser au sujet de cette affaire. Il appartient à Votre Excellence d’apprécier la justification de cet officier. Ainsi qu’Elle voudra bien le remarquer,

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Raïf Bey ne croit pas pouvoir s’expliquer « sur le point des affaires et des renseignements sans un ordre Impérial, » ce que je ne lui avais pas d’ailleurs demandé. Pour ce qui concerne la dette contractée, il ne la nie pas, mais il m’a assuré aussi de vive voix qu’il avait déjà envoyé à son créancier un à-compte de 250 francs et qu’il avait l’intention arrêtée de s’en acquitter complètement dès qu’il le pourrait. Veuillez Monsieur le Ministre, agréer les assurances de ma très-haute considération. de Votre Excellence le très-humble et très-obéissant serviteur

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Excellence ; Je m’empresse de Vous répondre au sujet de la question entre Monsieur Fricke et moi dont Vous m’avez communiqué et demander les détails l’autre jour. Je Vous prierai de me permettre de garder le silence sur le point des affaires et des renseignements, étant donné que je ne puis m’expliquer que de vive voix et d’après un ordre Impérial de notre Auguste souverain, Sa Majesté le Sultan.

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[I] J’avoue que dans un moment de grande gène [sic] j’ai eu la légère et malheureuse idée de recourir à la bourse de sudit[sic] Monsieur le croyant loyal et discret. Inutile de Vous dire que j’ignorais absolement [sic] sa qualité inferieure et je le prenait [sic] pour un homme ayant des ramifications avec la presse allemande et connaissant quelques personnages importants de Bulgarie et de Serbie. Je suis le premier à déplorer ce triste événement qui aurait pu se terminer peut-être sans l’exagération de notre Ambassadeur à Berlin, s’il s’était adressé à moi avant de courir aux moyens tragiques. Dureste [sic] je n’ai jamais nié mes dettes. Votre Excellence sait très bien que ce n’est pas la première fois que j’en ai eu, mais plusieurs fois et des sommes beaucoup plus fortes que celle-ci, que j’ai toujours payé loyalement, même Votre Excellence m’a plus d’une fois tendu la main pour m’aider et à régler mes affaires sans aucun bruit. Vous n’ignorez pas également, Monsieur le Ministre que cette affaire [II] n’est qu’une minime partie de ce que je dois à présent. Je ne renie ni l’un ni l’autre et je ferais l’impossible pour les payer au plustot [sic]. Je tiens à Vous soumettre un cas qui prouve mes intentions et ma bonne volonté: Avant de prendre connaissance des démarches de Monsieur Fricke auprès de Galib Bey je lui avais remboursé à deux différentes reprises la somme de « 250 » francs en m’engageant à lui expédier tous les mois « 100 » francs, en attendant, pour faire d’avantage [sic] lorsque la situation financière me l’aurait permis. Mais notre honorable Galib Bey s’est empressé de casser les vitres sans aucun [sic] ni la moindre délicatesse pour un collègue, en ayant recours aux grands moyens. Je ne puis attribuer cette attitude qu’à l’ombrage que ma personne lui a donné lors de mes courte voyages, dans mes moments deliberté, en allemagne [sic] que je faisais dureste [sic] dans un intérêt privé et que n’ignorait pas celui à qui je devais rendre compte. J’ai toujours fait tous mes efforts pour éviter tout desagreements [sic] à qui que ce soit à cause de mes affaires

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personnelles mais je n’avais pas prévu le zèle exagéré du très honorable Galib Bey qui sans aucun motif me met dans dans une situation triste qui m’aurait obligé de donner ma démission, suivant ma dignité et le profond respect que je porte à mon Auguste Maître dont j’ai l’honneur d’être le plus fidele et dévoué serviteur, si je n’étais pas sous le poids d’une dette assez forte que je ne puis malheureusement pas payer qu’en restant à mon poste. Je suis navré de voir que ce n’est pas seulement mon poste qu’on a avisé par cette indigne intrigue mais on cherche à me déprécier aux yeux de mon bien aimé Maître ce à quoi je tiens le plus et je suis décidé, croyez le bien Excellence, de m’en défendre au prix de mon sang. C’est pourquoi je viens prier Votre Excellence de faire le nécessaire au plustôt [sic] afin que qui de droit puisse examiner attentivement ma triste position et éviter ainsi une injustice que l’on pourrait regretter quand il sera trop tard. En Vous remerciant d’avance je Vous [sic] d’agréer Excellence l’assurance de mes très respectueux hommages. Adjoudant-Major [sic] A. Raïf

How to cite

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Consulted online at Ottoman Diplomats: Letters From the Imperial Legation in Brussels (1849–1914) (2014 Edition), Centre for Political History (PoHis), University of Antwerp, <http://dighum.uantwerpen.be/ottomandiplomats/>.




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