Franse bewerkingen en vertalingen van Antigone
Ten geleide: Sylvie Humbert-Mougin merkt op, dat Franse vertalingen van Antigone in de tijd van Voltaire (= achttiende eeuw) doorgaans de koorzangen weglieten of vervingen.
Wat volgt is een verkenning van de bewerkingen en vertalingen die in het Franse taalgebied verschenen vanaf de zeventiende eeuw (het neoclassicisme).
1638: Jean Rotrou
Jean Rotrou (1609-1650), tijdgenoot van Corneille, Molière en Racine, schrijft deze bewerking (geen vertaling) van het Antigone-verhaal op basis van twee modellen: … en Antigone van Sophocles voor het tweede en laatste deel.
Rotrou maakt er een baroktragedie van, naar het model van Corneille (onderverdeeld in vijf bedrijven, op rijm). In de laatste scène keert Hémon zich tegen zijn vader Créon, en pleegt zelfmoord (met het zwaard) bovenop het lijk van zijn geliefde Antigone.
Het ‘huwelijk met Hades’ van Antigone in de versie van Sophocles, wordt hier een erg necrofiele aangelegenheid! (“unis d’esprit sans commerce de corps”).
(Het weze opgemerkt dat Rotrou feitelijk de regel van de welvoeglijkheid (bienséance) schendt, door een zelfmoord op scène te tonen.)
(87) Toi qui me fus ravies aussitôt que donnée,
Vertueuse beauté, princesse infortunée,
Allons, unis d’esprit sans commerce de corps,
Achever notre hymen en l’empire des morts.
(Il meurt sur le corps d’Antigone)
1686: Claude Boyer
De versie van Boyer (1618-1698), één van de voornaamste rivalen van Jean Racine in het zeventiende-eeuwse Parijs, is net als bij Rotrou geen vertaling (en vermeldt ook Sophocles helemaal niet), maar een eigen bewerking naar neoclassicistisch model. Dit is dus ook een Antigone in vijf bedrijven, op rijm, met confidents en confidentes.
Hemon is nog steeds verliefd op Antigone, maar nu is de ‘tiran’ Kreon de minnaar van Ismene geworden, terwijl haar hart eigenlijk aan (de Atheense prins?) Theseus is verpand.
In de laatste scènes blijkt Theseus wel degelijk te triomferen over Kreon in een duel, maar de vreugde is van korte duur. Antigone is door Kreon in een grot opgesloten om haar levend te begraven. Wanneer ze naar daar geleid wordt (en daarbij is wel degelijk opnieuw sprake van het aan Sophocles herinnerende “hymenée” met de onderwereld), grijpt ze een zwaard van een wachter en steekt zichzelf dood. Net op dat ogenblik baant haar minnaar Hemon zich een weg naar de grot. Hij ontdekt de stervende Antigone en steekt prompt zichzelf ook dood met zijn zwaard! Klap op de vuurpijl: terwijl hij neerzijgt, slaat ze nog eenmaal de ogen open, terwijl hij op haar valt en haar daarbij met het zwaard in zijn eigen lichaam nogmaals doorboort!!
(Hier echter geen schending van de regel van de bienséance, want het geweld vindt niet plaats op de scène maar enkel indirect via het verhaal van Dinax.)
(412) DINAX: Il accuse le sort, il condamne les Dieux.
Il s'en prend aux Thébains, à son père, à soi-même ;
Et succombant enfin a sa douleur extrême,
De ce fer teint du sang qu'il venoit de verser ,
De deux coups redoublez on le voit se percer;
Et cherchant à se faire une fin plus charmante,
Va tomber, va mourir aux pieds de son amante.
Alors, à mille cris qu'on pousse vers les Cieux ,
Antigone mourante entr'ouvre encor les yeux.
Juste Ciel ! pour son cœur quelle atteinte cruelle!
Les coups dont meurt Hémon passent jusques en elle ;
Ses efforts combattaient encor contre le sort,
Mais le trépas d'Hémon précipite sa mort.
Antigone à fes pieds le contemple, soupire,
Et le nomme encor même au moment qu'elle expire.
1730: Pierre Brumoy
Brumoy (1686-1742), jezuïet en homme de lettres, publiceert in 1730 een beroemd geworden werk onder de titel Le Théâtre des Grecs, waarin hij zeven stukken vertaalt en van vele andere een samenvatting geeft.
“L’ouvrage qui a fait sa réputation, le Théâtre des Grecs, contient les traductions de sept pièces, des analyses des autres, et débute par trois discours : Sur le théâtre grec ; Sur l’origine de la tragédie ; Sur le parallèle du théâtre ancien et du modern. Malgré des infidélités de traduction et des vues étroites, cet ouvrage rendit le service de faire connaître au public des auteurs qui n’étaient accessibles qu’aux savants et fut réédité.” (fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Brumoy)
(In dit boek gebruikt Brumoy voor Antigone de 'vertaling' van Rotrou, dus er is niet zo veel uit te halen.)
(Mss het woord 'Chœur' eens in het hele boek opzoeken, om te zien wat Brumoy daar allemaal over zegt, en zo de stelling van Humbert-Mougin na te gaan.)
1762: Louis Dupuy
Dit is een prozavertaling, die de formuleringen uit het Griekse origineel achter zich laat. Bijvoorbeeld Antigones aanspreking van Ismene wordt: "Qu'en pensez - vous, Ismène, chère & tendre sœur?"
Een intrigerende opmerking, uit het voorwoord: ook Euripides zou een Antigone geschreven hebben, volgens de overlevering, maar het stuk werd niet bewaard.
On dit qu'Euripide avoit traité du même sujet, avec cette différence, qu'Antigone surprise avec son amant, l'épousa ,& en eue un fils nommé Mémon.
Alle info over dit stuk, uit een Duitse filologische bron (merk op: een ref. naar de proloog van dit stuk van Euripides in aristofanes, Ranae, vv 1212 en 1218!!)
Dem Mythenzusammenhange nach folgten auf dieses Stück die Phönissen, und hierauf die Hikctiden und die Antigone. Diese wich von der gleichnamigen Sophokteische Tragödie darin wesentlich ab, dass die Heldin nach vollzogenem Begräbnis ihres Bruders zwar auch auf Kreon's Befehl zum Tode abgeführt, aber von Hämon gerettet wurde; denn das Stück Schloss, wie es der Dichtergreis in seinen letzten Dramen gern zu thun pflegte, mit einer Hochzeit, wobei schon von einem künftigen Söhnchen Maimon die Rede war. Vielleicht machte Dionysos, der Schutzgott von Theben, Frieden zwischen Kreon und dem jungen Brautpaares), desSen Liebesverhältniss hier durch stärkere Farben hervorgehoben wurde 6), als bei Sophokles, welcher mit unnachahmlicher Zartheit diesen Punkt berührt. (Georg Heinrich Bode, Geschichte der hellenischen Dichtkunst, Vol 3, Tragödien und Satyrspiele, 1839, p. 525)
1788: De Rochefort
De negentiende eeuw
Algemeen overzicht bij Patin
(Henri Patin, Études sur les tragiques grecs, dl. 3 (Théâtre de Sophocle), nawoord (‘Jugement des critiques sur la tragédie grecque’), Parijs 1870, p. 396.)
J'ai rapporté, t. 1, p. 268 sqq., 289 sqq.; II, 84, 303 sq. 321 sq., 325 sqq., quelques passages des traductions en vers qu'avaient entreprises, après Legouvé (voyez notre t. I, p. 273), après M. J. V. Le Clerc (voyez notre t. II, p. 81,sqq. et le Journal des Débats,du 23 juillet 1842), deux professeurs très-regrettables: M. Anceau, dont il ne reste que de courts fragments; M. Puech, qui nous a laissé deux tragédies entièrement traduites, les Choéphores, le Prométhée d'Eschyle, Paris, 1836, 1838, et se préparait, quand s'est interrompu son travail, à publier les Sept Chefs. Depuis on est entré en foule dans cette voie. J'ai cité en leur lieu, t. I, p. 198, 273, 351; II, 4, 94, 201, 262, 272, 293, 305, 329, 340: III, 61, 316, 330, 375.; IV,475 les traductions en vers, complètes d'Eschyle, par M. S. T. G. Biard, en 1837; par M. F. Robin, en 1846; de Sophocle, par M. V. Faguet, en 1848; par M. F. Robin, en 1850; par M. Th. Guillard en 1852; les traductions partielles toujours en vers, soit de morceaux choisis d’Eschyle, par M. H. Terrasson, Génie du théâtre grec primitif, 1817; des trois tragiques grecs, par M. Magne, Anthologie dramatique du théâtre grec, 1846; soit de certains chefs-d'œuvre entiers d'Eschyle, de Sophocle, d'Euripide, du Prométhée et des Euménides d E chyle, de l'Ajax, de l'Electre, et de l'Œdipe à Colone de Sophocle, des Phéniciennes, de l'Hippolyte, de l'Ion, de l'Alceste, et de l'Iphigénie en Aulide d'Euripide par M. L. Halévy, la Grèce tragique, 1846-1861 : enfin beaucoup d'essais isolés dont il serait trop long de reproduire ici les titres. Une exception doit être faite pour l'Orestie de M. P. Mesnard, 1863; pour l'Œdipe roi de M. J. Lacroix, porté sur la scène française en 1858, ainsi qu'en 1863 l’Electre de M. L. Halévy; enfin pour le Cyclope de M. J. Autian, 1863. Quant aux versions en prose, on doit citer surtout, et je n'ai pas négligé de le faire dans l'occasion, avec les nombreux morceaux traduits d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide, dans un ouvrage réimprimé en 1835, sous ce titre: De la poésie primitive et de la poésie tragique des Grecs, par M. Fabre d'Olivet, les traductions d'Eschyle par MM. Pierron, 1841, Ad. Bouillet, 1865; de Sophocle, d'Euripide, par M. Artaud, 1827, 184î: de Sophocle, par M. Bella- guet, 1845-- des deux Œdipe, de l'Antigone, par M. Boyer, 1842, 1843, essais qui faisaient espérer une bonne traduction complète; de l'Œdipe roi,par M. Croizet; de l'Iphigénie à Aulis, par M. Pottier, etc.
Je rappellerai à part des traductions de l'Œdipe à Colone et des Perses publiées à Orléans. Elles ont servi, le 29 juillet 1857, le 7 mai 1862, de livret, pour ainsi dire, aux intéressantes représentations où, comme précédemment le Philoctète (voyez notre t. II, p. 149) l'Œdipe à Colonne et les Perses, à leur tour, et dans le texte ancien et avec l'accompagnement moderne des beaux chœurs de Mendelssohn, ont été récités, chantés, joués, non sans une émotion intelligente et sans un art naïf, par les élèves du petit séminaire d'Orléans, devant leur digne pasteur, si zélé pour le maintien des fortes études et si gracieusement empressé à faire partager aux amis des lettres le plaisir de ces fêtes classiques. Je ne négligerai pas de rappeler, épisodiquement, que quelques jours avant une de ces représentations, le 7 juillet 1857, le Plutus d'Aristophane, représenté de même, avec beaucoup de verve, par les élèves du petit séminaire de Paris, avait offert, par avance, comme la petite pièce de ce noble et savant spectacle.
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