HUGO CLAUS VOUS PARLE DE VRIJDAG

En raison des intempéries, le tournage de VRIJDAG subit des contretemps (c'est bien le mot qui convient). Hugo Claus a donc trouvé le temps de se laisser interviewer. Epinglons cette déclaration : "Le titre de ma pièce il y a dix ans et de mon film aujourd'hui est dû au fait que le vendredi est jour de pénitence. C'est aussi celui où le Christ est mort sur la croix. En même temps, le vendredi est encore le jour de Freia, la déesse de l'amour. C'est donc le jour où l'on courtise. Et puis, dans le parler populaire, on dit qu'une fille est vouée à un mauvais sort si elle est née un vendredi".

- Pourquoi avoir choisi le thème de l'inceste ? Ce thème vous intéresse-t-il spécialement ?

- Pas plus que d'autres thèmes. J'ai écrit quarante ouvrages. Quatre d'entre eux traitent de l'inceste. Ca fait donc dix pour cent. Maintenant, il convient de remarquer que les Grecs de l'antiquité ne traiterent pas d'autre chose. Les Elisabéthains firent de même.

- En quelle année se situe l'action ?

- Entre 1958 et 62. C'était une période très intéressante car tes tabous y sévissaient encore intensément.

- D'où sort cette Hilde Van Mieghem à qui vous avez confié le rôle de l'adolescente ?

- Du Studio d'art dramatique Herman Teirlinck à Anvers. En rue vous ne la remarqueriez pas. Sur le plateau, elle est proprement miraculeuse. Elle est vraiment née actrice.